© Richard Louvet

Vera Mantero

On peut dire de Pierre - (2011) – 20 min

SAMEDI 29 JUIN 2013

17H30 / Théâtre de verdure, château de La Ballue
Bazouges-la-Pérouse

En 2006, lors de la commémoration du World Dance Day j’ai présenté une courte improvisation avec pour environnement sonore la voix de Gille Deleuze qui donnait un cours sur Spinoza et ses concepts, présentant trois types de connaissance possibles pour l’être humain (le discours en question se concentre sur le premier type, le plus basique, celui que presque tout le monde utilise). J’ai modifié la temporalité du discours de Deleuze, mais de façon minimale, comme pour un discours qui a déjà des temporalités très particulières, j’ai ensuite basé mes mouvements sur l’insistance et la relation au sol: un corps qui s’appuie sur les espaces et les bouscule, et ce toujours vers la terre. Cette proposition est dans la même optique que plusieurs de mes autres projets, dans lesquels se rencontrent philosophie et intuition de l’interaction, le verbal et le non-verbal ainsi que le rationnel et l’irrationnel. Le festival Escena Contemporanea a vu un extrait de cette experience sur Youtube et, intéressé, il m’a proposé de développer et présenter ce travail.
Vera Mantero

 

Conception et interprétation : Vera Mantero
Bande-son : Gilles Deleuze (extraits de : Spinoza, Immortalité et Eternité)
Montage son : Vera Mantero avec Vitor Rua et Antonio Duarte
Production : O Rumo do Fumo
Co-production : Festival Escena Contemporanea 2011, Madrid

Vera Mantero a étudié la danse classique avec Anna Mascolo et travaillé au Ballet Gulbenkian à Lisbonne. Elle commence à réaliser ses premières créations en 1987 et entame une carrière prolifique en tant que chorégraphe avec Olympia (1993), Sous (1993), Pour d’ennuyeuses et profondes tristesses (1994), Poésie et Sauvagerie (1998), Jusqu’au moment où Dieu est anéanti par l’exercice de la beauté (2006) et sa dernière pièce On va manquer de tout ce dont on n’a pas besoin. Figure majeure de la nouvelle danse portugaise, elle participe fréquemment à des travaux internationaux d’improvisation (avec notamment Lisa Nelson, Mark Tompkins, Meg Stuart et Steve Paxton). Depuis 2000, Vera Mantero se consacre également à une recherche sur la voix et le théâtre et co-réalise plusieurs projets de musique expérimentale. Elle reçoit en 2002 le prix Almada et en 2009 le prestigieux pris Gulbenkian pour l’ensemble de sa carrière artistique.