LES ATELIERS DU WEEK-END

 

WEEK-ENDS DE DANSE CONTEMPORAINE

pour adultes et enfants amateurs, à Combourg et ses environs

Lors de ces week-ends d’ateliers, les participants découvrent des pratiques chorégraphiques diverses, rencontrent de nombreux artistes et s’imprègnent de l’histoire de la danse. Ces ateliers sont l’occasion de comprendre ce à quoi la danse contemporaine s’est adossée pour s’inventer et s’interroger en permanence.
Nous proposons 4 week-ends de pratique, en moyenne tous les deux mois, pour un groupe d’enfants de 8 à 12 ans et pour un groupe d’adultes amateurs. Les ateliers ont lieu à Combourg et Bonnemain, et parfois dans d’autres communes environnantes. Aucune pratique chorégraphique n’est requise, juste de la curiosité !

ADULTES : à la découverte de multiples pratiques chorégraphiques
Chaque week-end, un artiste différent est invité à intervenir, afin que les participants fassent l’expérience de pratiques chorégraphiques variées. Des techniques d’improvisation aux écritures du mouvement, en passant par des expériences performatives, chaque artiste vient avec sa propre pratique pour la partager avec le groupe.

ENFANTS (8 à 12 ans) : remonter une œuvre chorégraphique
Cette année, les danseurs Aline Landreau et Nuno Bizarro transmettront au groupe d’enfants des extraits de l’œuvre Cribles d’Emmanuelle Huynh, créée en 2009, oeuvre qui travaille la figure chorégraphique fondamentale et ludique qu’est la ronde.

Il s’agit pour moi dans ce travail, à travers une forme simple, la ronde, de faire remonter des fêtes, des sacres, des danses guerrières, des processions, des trépignements, des unissons, des décalages, des emboîtements, des jeux de jambes qui rappellent la comédie musicale. Cette ronde s’effondre, s’aplatit en ligne, quinconce, se transforme en bas relief, frise, tourbillon, carrousel, tourniquet, farandole, se colle au mur. Dans cette forme multiple où la communauté est première, la singularité surgit sans cesse, le « un » apparaît toujours dans son rapport dialogique et dynamique avec les autres, tantôt initiateur, tantôt entraîné. Une sorte de grande camera obscura mobile produira des moments plus ombrés, qui feront surgir ce que je pressens être « la face cachée » de la ronde, l’envers des conduites, le « dessous» des danses.
Emmanuelle Huynh

ADULTES ET ENFANTS : un week-end d’atelier au Musée de la Danse/CCNRB
Dans le cadre du partenariat entre l’association Figure Project et le Musée de la Danse, l’un des 4 week-ends se tiendra dans l’un des studios du Musée de la Danse à Rennes et sera l’occasion de découvrir les espaces du Musée, de rencontrer les équipes qui y travaillent et de voir un film ou un extrait de spectacle.

LES ATELIERS EN MILIEU SCOLAIRE

 

BOUTURES D’UN SACRE

Un projet de transmission pour 60 élèves de Combourg

Transmission par Clarisse Chanel et Marcela Santander d’extraits du Sacre du printemps de Vaslav Nijinski, dans la version chorégraphique de Dominique Brun.

Objectifs du projet
Boutures d’un Sacre
 est un projet de transmission en direction d’une soixantaine d’élèves de CM1-CM2 de l’école publique élémentaire de Combourg à partir d’extraits de la chorégraphie du Sacre du printemps de Vaslav Nijinski de 1913, dans la reconstitution historique de Dominique Brun de 2010. Ce travail de transmission est mené par deux danseuses, Clarisse Chanel et Marcela Santander.

Contexte historique du Sacre du printemps de Nijinski
Le Sacre du printemps (créé le 29 mai 1913) est la troisième pièce de Nijinski, après L’Après-midi d’un faune (29 mai 1912) et Jeux (15 mai 1913). Sous-titré « Tableaux de la Russie païenne en deux parties », Le Sacre du printemps est un ballet créé au sein des Ballets russes de Serge Diaghilev. Cette œuvre réunit trois auteurs : Vaslav Nijinski pour la danse, Nicolas Roerich pour les costumes et les toiles du décor, Igor Stravinsky pour la musique. Le Sacre est considéré comme une œuvre majeure de l’histoire de la modernité, pour la danse comme pour la musique, et le scandale de la première, au Théâtre des Champs-Élysées, s’est constitué en véritable mythe du XXe siècle. Pourtant, il n’existe aucun film d’époque à même de nous restituer, à travers des images animées, ce que serait cette danse composée par Nijinski. Telle qu’à sa création, la danse est belle et bien perdue.

La reconstitution historique et les créations de Dominique Brun
C’est en 2008 que Dominique Brun entreprend la reconstitution historique d’extraits du Sacre du printemps à la demande de Jan Kounen pour son film Coco Chanel & Igor Stravinsky. Ce travail de reconstitution, bénéficie du soutien de chercheurs historiens de la danse, Sophie Jacotot et Juan Vallejos, et s’appuie sur les archives de l’époque. À la suite de ce premier travail, Dominique crée deux pièces chorégraphiques S_F, Sacre_Fac-similéen 2011, commande du CNDC d’Angers et Sacre # 197 (créé en 2012, actuellement en tournée). L’année 2014 lui permettra d’entreprendre l’entière reconstitution historique de Sacre du printemps avec une trentaine de danseurs contemporains, professionnels et amateurs confondus.

La transmission proposée par Clarisse Chanel et Marcela Santander
Ces danses du Sacre que Clarisse Chanel et Marcela Santander ont abordées à la fois comme danseuses et assistantes de Dominique Brun, sont transmises à deux groupes d’élèves. Le travail se déroule entre mi mai et fin juin 2013, il propose en alternance des ateliers pratiques et des interventions théoriques. Une rencontre avec Dominique Brun inaugure cette transmission du Sacre. Elle y présente les documents d’archives qui ont soutenu sa recherche de reconstitution. Ensuite, les élèves assistent à une présentation d’extraits du Sacre # 197, dansée par Clarisse Chanel, Latifa Laâbissi, Marcela Santander. Le 28 mai, la chercheuse et historienne de l’art Céline Roux est invitée à présenter aux élèves d’autres versions du Sacre.
Les enfants bénéficient d’une vingtaine d’heures d’ateliers pratiques d’expérimentation, avant de présenter leur propre travail d’appropriation de ces extraits du Sacre dans une création présentée lors de l’ouverture du festival Extension sauvage à Combourg, le 28 juin 2013.