Troisième année du projet d’éducation artistique et culturelle
École primaire Henri Matisse, Bonnemain
Pour cette dernière année du cycle de projet d’Education Artistique et Culturelle au sein de l’école Henri Matisse de Bonnemain, Extension Sauvage a imaginé, en coopération avec les artistes Jean-Alfredo Albert, Bruce Chiefare et l’équipe enseignante, deux projets complémentaires autour du corps dansé et de l’observation du vivant.
Ce projet d’EAC prend la forme de différentes actions au sein de l’établissement, à destination de tous·tes les élèves. Il est conçu pour répondre aux enjeux identifiés par Extension Sauvage et par l’équipe enseignante, notamment la découverte de la culture chorégraphique, la relations aux œuvres et aux artistes, la compréhension du vivant, l’ouverture et le développement de l’estime de soi, et la mobilité géographique et territoriale.
Jean-Alfredo Albert, paysagiste-concepteur et artiste auteur
14 au 18 octobre 2024 : résidence#3 automne
18 octobre 2024 : restitution de la résidence#3 automne
Projet environnemental pluridisciplinaire destiné aux élèves de CE1-CE2, rayonnant auprès de toute l’école
© Jean-Alfredo Albert
Ce projet se poursuit sur l’année scolaire 2024-2025. Cette résidence a pour objectif la modification d’un espace du territoire afin de le rendre plus vivant et vivable pour tous·tes. Elle mêle culture scientifique, pratique artistique autour des arts visuels, mais également éducation au développement durable.
À l’automne 2024, la résidence s’est appuyée sur un espace connu et traversé par les enfants, tel que le jardin partagé de la commune. Avec l’artiste, les enfants ont réfléchi à un processus de transformation de cet espace pour lui permettre d’accueillir plus de biodiversité, d’être mieux protégé, mieux compris.
Lors d’ateliers et avec les mêmes outils de représentation (maquette, prises de vue, croquis, modelage…), les enfants ont abouti rapidement à une intention et à un plan d’un projet sur le jardin partagé de la commune. Ainsi une phase collective de jardinage s’ensuivit (bouturage, récoltes de graines, récoltes de plantes dans leurs milieux alentours à l’école…).
En 2024-2025, dans le cadre d’un projet de rénovation de l’école, la cour est en travaux. Les élèves sont hébergés sur un site provisoire du jardin partagé.
Plusieurs exercices de pratique ont permis de circuler entre le dehors et le dedans, afin de décrire cette cour (reporter sur un plan, s’y repérer, mesurer avec son corps…). Des temps de sortie-terrain ont été l’occasion de collecter des éléments inspirants pour cette future cour d’école, afin d’y dessiner ses rêves et projections utopiques. Enfin, la réalisation de maquettes fut l’occasion de matérialiser ces utopies. L’occasion ainsi de synthétiser ensemble un projet commun qui convienne à tous·tes.
Bruce Chiéfare, danseur et chorégraphe – Compagnie Flowcus
Février-mars 2025
Projet chorégraphique à la croisée du breakdance et de l’art du bonsaï, destiné aux élèves de CE1-CE2, rayonnant auprès de toute l’école
© Luc Chiefare
La démarche de Bruce Chiefare, ancrée autour des questions du vivant et du corps en mouvement, viendra nourrir un cycle d’ateliers de pratique chorégraphique, visant à l’écriture d’une grande battle à l’échelle de l’école. Les élèves s’inspireront aussi des bonsaïs, petits arbres miniatures en pot, pour mieux regarder la verdure autour de l’école, pour s’en inspirer, pour donner corps, aux racines et aux branches. La pratique du bonsaï est un art, Bruce Chiefare y puise une source d’inspiration pour nourrir son processus artistique. Dans une temporalité propre aux arbres, prendre le temps, pour ensuite partager avec la classe, et réfléchir ensemble afin de construire un commun bienveillant, tout en dansant.
Le projet se déploiera selon plusieurs types d’ateliers : exploration collective, échauffement et découverte par le mouvement ; découverte des pas de danses hip-hop (locking, waacking, popping, break…), travail autour des attitudes, des gestes associés du danseur et du regard du spectateur ; élaboration d’un travail sur les arbres, la nature et d’un corpus de postures de danseurs : matières et supports pour imiter par le corps, les mouvements des arbres et des racines. Un travail sur la lenteur, pour traverser d’autres sensibilités et renforcer la confiance en soi sera proposé aux élèves. L’écriture d’une battle, nourrie de la relation au vivant, sera partagée aux familles à l’occasion d’une joyeuse restitution.