DIMANCHE 25 JUIN 2017
15H / Théâtre de verdure
Château de La Ballue, Bazouges-la-Pérouse
Tarifs 10 € / 8 € (réduit)
Icône de la danse post-moderne et membre fondateur du Judson Dance Theater, Lucinda Childs a transmis à sa nièce Ruth Childs trois de ses soli historiques : Pastime (1963), Carnation (1964) et Museum Piece (1965). Ensemble, elles ont travaillé sur ce projet de transmission et de recréation de ces trois pièces, riches en humour dadaïste et influences duchampiennes, comme archive et témoignage incarné d’une époque mythique. Elles les ont repris au plus proche de leurs versions originales. S’appuyant sur des indications exactes de chorégraphie, des anecdotes et des archives de l’époque données par Lucinda, Ruth s’en est saisie en y apportant sa part de liberté quant à l’interprétation. Sous la forme d’un hommage à une figure incontestable de la scène artistique internationale, Ruth Childs présente ces pièces majeures à une nouvelle génération de spectateurs.
Pastime (1963, 10 min), le premier solo de Lucinda Childs explore le rapport entre le mouvement et l’objet. Un tissu extensible tendu des épaules à la pointe des pieds évoque tantôt un petit bateau, un berceau ou une baignoire. Ce solo joue avec les formes de la danse post-moderne de l’époque.
Carnation (1964, 20 min) est le résultat d’une décision : concevoir une chorégraphie avec tous les mouvements possibles, exceptés ceux de la danse, et avec des objets que l’on considère comme ordinaires : des éponges, des bigoudis, un sac poubelle… Ces objets sont mis au service non pas d’une histoire, mais d’une méthode.
Museum Piece (1965, 10 min) tient d’avantage d’une performance artistique ou d’un discours que d’une danse chorégraphique. Cette pièce déconstruit et transforme la danse. Utilisant l’idée de « l’objet trouvé » de Duchamp, Lucinda prend une œuvre d’art (Le Cirque, Georges Seurat), se place comme à l’intérieur du tableau pour le décrire, non sans ironie.
Conception, chorégraphie : Lucinda Childs
Interprétation : Ruth Childs
Production : SCARLETT’S
Diffusion : Tutu Production
Coproduction : ADC – Association pour la danse contemporaine
Avec le soutien de La Ville de Genève, le Canton de Genève, Stanley Johnson, la Loterie Romande, la Corodis, la Fondation Nestlé pour l’Art, la Fondation Vuitton et Pro Helvetia.
Avec le soutien de l’Onda – Office national de diffusion artistique.
Ruth Childs est née à Londres en 1984. Elle grandit aux Etats-Unis où elle commence la danse classique. A vingt ans, elle suit les cours du London Studio Center, puis se rend à Genève en 2003 où elle rejoint le Ballet Junior de Genève. Elle travaille par la suite avec plusieurs chorégraphes suisses dont Foofwa d’Imobilité, Yasmine Hugonnet et Jozsef Trefeli. En 2010, elle commence à travailler avec La Ribot (Laughing Hole, PARAdistinguidas) et en 2012 avec Gilles Jobin (A+B=X, Quantum). En 2014, elle reprend une série des pièces distinguées de La Ribot, Mas distinguidas (1997) et commence à développer un travail personnel mêlant performance, film et musique, puis fonde sa compagnie SCARLETT’S. Parallèlement à ses projets, Ruth Childs travaille avec sa tante Lucinda Childs à la recréation et transmission des pièces des années du Judson Dance Theater. Elle a présenté le premier volet de ce travail en février 2016 à l’ADC à Genève (Pastime, Carnation, Museum Piece). Un second programme sera créé à La Bâtie-Festival de Genève en septembre 2017 (Particular Reel, Calico Mingling, Reclining Rondo, Katema).
Lucinda Childs entame sa carrière de chorégraphe en 1963 au Judson Dance Theater à New York. Après avoir fondé sa propre compagnie en 1973, elle a créé plus de cinquante pièces, autant de solos que de spectacles de groupe. En 1976, elle a collaboré avec Robert Wilson et Philip Glass pour l’opéra Einstein on the Beach en tant que chorégraphe et principale interprète. Depuis 1979, elle collabore avec nombre de compositeurs et designers sur des spectacles de grande envergure, dont le premier est Dance. Elle reçoit la bourse Guggenheim en 1979 et le NEA/NEFA American Masterpiece Award. En 2016, le Centre national de la Danse à Paris a présenté la première rétrospective consacrée à Lucinda Childs.