© Richard Louvet

Vera Mantero

Une mystérieuse Chose, a dit e.e. cummings* - (1996) – 20 min

DIMANCHE 26 JUIN 2016

15H / Allée de châtaigniers, château de La Ballue
Bazouges-la-Pérouse

Dans le solo Une mystérieuse Chose, a dit e.e. Cummings*, créé en 1996 à l’occasion de l’événement “Homage to Josephine Baker” organisé par le théâtre Culturgest de Lisbonne, Vera Montero développe une approche qui dépasse la figure même de l’iconique danseuse du début du XXème siècle.
Nue, juchée sur des demi-pointes caprines, le corps peint en noir, le visage et les mains pailletés et fardés de blanc, la danseuse est à la fois statique et en perpétuel déséquilibre. Fixant le public elle laisse échapper une litanie de mots « Atroce, une non volonté, une non possibilité, une non construction, une in-vision, une absence de volonté, une non vision, atroce… » les répétant avec une insistance grandissante mais brisée par le balancement fébrile de son équilibre précaire, annihilant leurs contenus polémiques. Une mystérieuse Chose ,a dit e.e. Cummings*, devenu l’un des classiques chorégraphiques des années 1990, est un questionnement sur la perception du corps danseur, son érotisme sauvage, et au-delà, une confrontation à notre présence au monde.

Conception / interprétation : Vera Mantero
Maquillage : Alda Salavisa (conception originale Carlota Lagido)
Accessoires : Teresa Montalvao
Production : Culturgest, Lisbonne, “Homage to Josephine Baker”, 1996
Avec le soutien de Casa da Juventude de Almada, Forum Danca, Re.Al / Amascultura et de l’ONDA

Vera Mantero (1966) a étudié la danse classique avec Anna Mascolo et travaillé au Ballet Gulbenkian à Lisbonne. À partir de 1987 elle entame une carrière prolifique en tant que chorégraphe avec entre autres Olympia (1993), Sous (1993), Pour d’ennuyeuses et profondes tristesses (1994), Poésie et Sauvagerie (1998), Jusqu’au moment où Dieu est anéanti par l’exercice de la beauté (2006). Figure majeure de la nouvelle danse portugaise, elle participe fréquemment à des travaux internationaux d’improvisation (avec notamment Lisa Nelson, Mark Tompkins, Meg Stuart et Steve Paxton). Depuis 2000, Vera Mantero se consacre également à une recherche sur la voix et le théâtre et co-réalise plusieurs projets de musique expérimentale. Elle reçoit en 2002 le prix Almada et en 2009 le prestigieux pris Gulbankian pour l’ensemble de sa carrière artistique.